À l’issue de la Grande Guerre, tandis que la Pologne renaît en tant qu’Etat indépendant, la France compte ses morts, ses blessés, ses terres dévastées et ses mines hors d’usage à l’issue des combats. D’où l’appel à des bras étrangers. Les gouvernements des deux pays signent, le 3 septembre 1919, une convention d’immigration qui prévoit un recrutement collectif, des contrats de travail et l’égalité des salaires avec la main-d’œuvre française. Ainsi des trains et des bateaux vont-ils amener, semaine après semaine, des familles issues des campagnes surpeuplées du nouvel espace polonais, des gens venus gagner leur pain (za chlebem) et qui ne parlent pas français.